2024 – OS 4e ANNÉE : PROJETS FINAUX
Diana Nguyen Bich Ngoc – Beauté éphémère
Mon travail questionne l’importance du processus par rapport au résultat. Le moment de création, de mouvement et de progression est ce qui définit mon art, tandis que le résultat n’est qu’une infime parcelle de cette création.
Avec mon œuvre, je cherche à montrer comment le processus est plus important que le résultat final à travers une expérimentation et une exploitation de la matière.
Je capture le moment de transformation de la matière avec l’emploie de plusieurs contrastes tel que le chaud et le froid, le solide et le liquide ou encore le mouvement et la fixation afin de créer un amalgame de différences qui produit une beauté mystérieuse.
Ainsi, mon art ne se définit pas par sa fixation dans le temps mais par la beauté qu’elle a produite à un moment donné
Marion Hejda : Apocalypso
Apocalypso, une fusion entre « apocalypse » et « calypso », symbolise la destruction certaine de l’écosystème océanique causée par la pollution humaine. Cette oeuvre vise à sensibiliser les individus à cette réalité alarmante. Un cube repoussant à première vue révèle en son sein des animaux marins attrayants, symbolisant un potentiel renouveau, mais dissimulant également des déchets, dévoilé par une vidéo à l’entrée. Les murs du cube sont constitués de bouteilles en PET et son sol est fait de sable emprisonné dans du plastique, rappelant le septième continent de plastique. Certaines bouteilles ont leurs contenus qui pourris, évoquant la détérioration de l’écosystème. Des lumières évoquant les mouvements de l’eau ajoutent une touche de beauté à l’oeuvre, en référence à Calypso. Les réactions des spectateurs oscillent entre le dégoût, la stupéfaction et l’émerveillement, suggérant un potentiel impact sur les comportements. Apocalypso ne passe pas inaperçue et pourrait influencer les attitudes face à la pollution marine.
Camille Rezzonico : Mémoires émotionnelles
Les souvenirs qui s’ancrent
Émotions apparentes
C’est comme ça que je m’en souviens
et que jamais ça s’éteint
Beauté colorée
Flamants roses
Hiver à regarder
Sérénité d’une pause
Chanteur bleuté
Admiration jusqu’à l’overdose
Paysage structuré
Géométrie en prose
Balle qui se perd dans l’eau
Bénéficier de chaque moment
Endroit clos
et éclats abondants
Simplicité en un mot
qui repousse les tourments
Couleurs en écho
Feux d’artifice chantants
Liées au cœur
Cadre porté disparu
Majestueuse grandeur
Art invaincu
Peur qui effleure
et crainte superflue
Nuances en fleur
Dragon déchu
Esprits brouillés
Paysage en trance
Concept inversé
Questions de clairvoyance
Fusionner ma sensibilité
avec ces influences
que d’autres maintes pensées
auraient forgées avec différence
Nos mémoires marquées au fer rouge
par ces moments d’émotions
Les questionner, les regarder sous infrarouge
Observer chez les autres ces explosions
Comprendre que leur cœur bouge
et qu’il y a en eux une éclosion
Apprendre
Attendre
Se comprendre
S’entendre
S’étendre
Se surprendre
Tout en restant tendre
Voilà mon travail à prendre à la légère ou sérieusement, à comprendre ou juste regarder, à se l’approprier ou ne pas en être enfleuré.
Et j’espère que s’il vous a touché, c’était assez pour que vous vous en souveniez. 🙂
Seraya Hasler : Sur le Chemin des Rêves
Dans un monde où la productivité et les normes de travail conditionnent à la stabilité, de nombreuses personnes parcourent leur vie sans oser prendre des risques pour ce qui les touche et les anime. Prises au piège de la routine et des attentes sociales, elles étouffent souvent leurs aspirations les plus profondes, reléguant leurs rêves au second plan pour se conformer à un modèle préétabli de succès et de sécurité. « Sur le Chemin des Rêves », transcende le temps et l’espace pour explorer les désirs les plus profonds de l’âme humaine. Ce poème transposé en chanson, puis illustré par le dessin et la vidéo, invite à une introspection, questionnant les priorités de la vie et révélant les thèmes universels du voyage, des rencontres, du rêve et de la spiritualité. Dans les dessins d’un univers visuel féérique et mystique, la nature se déploie majestueusement, servant de toile de fond à l’évolution du personnage de Taïna.
Pour moi, « Sur le Chemin des Rêves » représente un accomplissement significatif, réalisant mon rêve d’exprimer ma créativité à travers la musique. Elle incarne l’aspiration à voyager, créer et unir toutes les générations, invitant chacun à poursuivre ses propres rêves. Ce projet promet d’être le point de départ vers de nouvelles explorations musicales, ouvrant la voie à de futures compositions.
Anastasia Baumer : Écho.
Écho reflète ma recherche de l’identité à travers un double-portrait, confrontant le public avec deux visages – celui de l’observatrice et celui de l’observée.
Cette dernière est le fruit du regard que je porte sur moi-même : l’écho de ce que je suis et ce que je sens. À ses côtés, ma vraie personne permet au public de porter leur propre regard sur moi, toutefois en se confrontant au mien. Cet échange permet de plonger dans une atmosphère intime et vibrante, créant ainsi un lien entre les œuvres et le public.
La fusion de deux formes d’expression artistiques et de deux visages, qui sont les miens, représente la dualité de l’identité humaine. L’humain jongle avec l’image qu’il a de soi et celle que l’on lui assimile – quelquefois à risques de se perdre.
Echo est un travail introspectif et expérimental, une recherche sur la complexité de la perception de soi-même et des autres.